https://maitron.fr/spip.php?article24285, notice ELDIN Charles [pseudonymes dans la résistance : Charles, François, Prunier] par Eric Panthou, Claude Pennetier, version mise en ligne le 17 janvier 2009, dernière modification le 25 octobre 2020.
ELDIN Charles [pseudonymes dans la résistance : Charles, François, Prunier]
Né le 7 janvier 1895 à Le Cheylard (Ardèche), mort le 19 mars 1997 à Les Ollières-sur-Eyrieux (Ardèche) ; Professeur ; membre du Parti communiste , résistant au sein du Front national de lutte pour la libération et l’indépendance de la France (FN) dans le Puy-de-Dôme.
Fils de Auguste David, instituteur, et Blanche, Noélie Pic, institutrice, Charles Eldin eut une sœur.
Il devint professeur adjoint. Il enseigna notamment à l’École Jules Ferry de Cannes (Alpes-Maritimes) à la fin des années vingt. Il se maria avec Élise Eldin le 2 août 1924 à Les Ollières (Ardèche). Ils eurent 3 fils. Après le décès d’Élise, il se remaria en 1935 avec sa sœur, Ines, avec laquelle il eut un quatrième fils.
Prisonnier de guerre, il s’évada d’Allemagne et rejoignit la Résistance dès son retour.
Domicilié à Clermont-Ferrand, Eldin alias Prunier ou François, a représenté le PCF à deux Comités départementaux de Libération du Puy-de-Dôme sous la clandestinité (celui tenu à Aubière le 20 janvier 1944 puis à Chadeleuf, 9 mars 1944). Il l’a ensuite représenté en 1944 et 1945 après la Libération. Il avait sans doute adhéré au PCF avant la guerre pour pouvoir être désigné ainsi représentant du Parti dans la clandestinité.
Lors du CDL d’Aubière, il soutint Alphonse Rozier, alias Denise, représentant du Front national, quand celui-ci contesta le fait que le très anticommuniste Camille Mourguès, alias Valentré, représente la CGT et non le Mouvement ouvrier français (MOF). Mais ayant des consignes de la direction du PCF pour que l’unité de la Résistance aboutisse, il fut finalement amené à céder.
Son fils Gérard participa au maquis de la Haute-Loire en 1944 au sein de l’Armée Secrète, sans doute grâce aux liens qu’il avait pu tisser avec la résistance de l’Ardèche dont sa famille était originaire.
Après-guerre, Charles Eldin serait devenu Ingénieur des arts et métiers. Il est membre du comité fédéral en août 1945 mais n’apparaît plus ensuite dans la liste des membres des comités fédéraux du Parti communiste du Puy-de-dôme.
Il serait mort à 102 ans en 1997 dans l’Ardèche. Il fut inhumé à Cannes.